Janick Lavigne et Carolann Shea, toutes deux détentrices d’une maîtrise en ergothérapie, reviennent sur leur expérience de stage à l’étranger… et nous confient au passage leurs histoires de cœur!
Q : Jannick, vous avez obtenu votre diplôme en 2015, et Carolann, en 2018. Depuis, vous travaillez chacune dans le milieu de la santé et avez trouvé chaussure à votre pied. Au départ, pourquoi avez-vous choisi l’ergothérapie?
Carolann : Quand je me suis inscrite à l’École de réadaptation, je venais de terminer mon baccalauréat en danse. J’étais intéressée à poursuivre des études en physiothérapie. J’ai finalement été acceptée en ergothérapie et je m’y suis tout de suite sentie à ma place.
Jannick : Lorsque j’étais au secondaire, je travaillais dans un camp de jour spécialisé pour les enfants aux besoins particuliers, sous la supervision de moniteurs qui étudiaient en ergothérapie. C’est là que j’ai eu la piqûre!
Q : Qu’est-ce qui vous plaît dans cette discipline?
Jannick : C’est très holistique comme pratique, on considère l’humain dans sa globalité. La prise en charge à long terme des clients et la relation thérapeutique m’interpellent énormément.
Carolann : J’aime accompagner les gens, particulièrement ceux qui ont subi un incident cardiaque; ils se posent des questions sur le sens qu’ils donneront au reste de leur vie.
Q : Le programme collabore avec divers partenaires et offre la possibilité de faire un stage à l’étranger d’une durée de neuf semaines. Qu’est-ce qui vous a motivées à faire le saut?
Carolann : De nature curieuse, j’étais attirée par une expérience à l’international. J’aime perdre mes repères dans un nouvel univers. J’ai fait mon stage à la University College South Denmark en 2016, dans un centre de réadaptation à Kolding, au sud du Danemark. Je n’ai pas eu de choc culturel et je me suis créé de nouveaux repères qui m’ont donné confiance. À mon retour à Montréal, j’ai réalisé à quel point on est plus expressifs que les Danois!
Jannick : J’avais envie de sortir de mon quotidien et de vivre une expérience qui sort de l’ordinaire. J’étais certaine d’acquérir de nouvelles connaissances qui seraient utiles à ma carrière. Je me suis envolée pour Paris à l’automne 2013 pour un stage de soins en santé mentale à l’Institut de formation en ergothérapie ADERE Paris.
Q : Que retirez-vous de cette expérience sur les plans professionnel et personnel?
Jannick : J’ai pu développer une capacité d’adaptation et un point de vue nuancé par rapport à d’autres pratiques en santé et structures de soins. Ces acquis font partie intégrante de ma pratique aujourd’hui.
Ce stage a aussi largement influencé ma vie personnelle. Une fois diplômée, je suis retournée en France où j’ai bâti mon réseau. J’ai dû compléter des études à l’Université Paris-Est Créteil avant de travailler comme ergothérapeute en pédiatrie. C’est là que j’ai rencontré mon amoureux, lui aussi ergothérapeute! De retour au Québec, c’était à son tour de faire ses équivalences.
Carolann : J’ai eu la chance d’avoir une superviseure de stage très présente et à l’écoute. Elle m’a beaucoup appris. Grâce à cette expérience, je suis devenue plus débrouillarde et persévérante. J’ai aussi compris que je ne dois pas me mettre trop de pression lorsque je me retrouve dans un nouveau milieu.
Après mon stage, le hasard a voulu que je rencontre un Danois dans une chorale, à Montréal, et qu’il devienne mon conjoint! Nous vivons là-bas depuis maintenant un an, dans la ville où j’ai fait mon stage. Comme la pratique de l’ergothérapie est très similaire à celle du Québec, j’ai pensé que ce serait une belle occasion.
Q : Où en est votre carrière aujourd’hui?
Jannick : Je travaille dans une école spécialisée en déficiences intellectuelles légères, avec des enfants du primaire et des jeunes en fin de parcours. L’objectif est de permettre aux tout-petits de bénéficier pleinement des lieux et de développer leur motricité fine à travers différentes activités. Avec les plus vieux, on se concentre sur l’accompagnement socioprofessionnel.
Carolann : J’ai commencé dans des CLSC, en soutien à domicile aux familles avec des enfants polyhandicapés. Je me suis ensuite dirigée vers la réadaptation cardiaque à l’Hôpital Richardson, à Montréal. J’ai adoré mon expérience! Actuellement, je complète mes équivalences pour pouvoir pratiquer comme ergothérapeute. En attendant, je travaille comme préposée aux bénéficiaires dans une résidence pour personnes âgées.
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