Dès qu’il est question d’innovation en santé, on pense tout de suite aux plus récentes percées technologiques et médicales. Et si la nouveauté résidait aussi dans la façon de travailler avec les citoyennes et citoyens pour mieux répondre aux besoins complexes des populations vulnérables?
La portée significative de cette innovation sociale a été au centre des discussions du 3e Symposium santé, sciences et société sur le partenariat communautaire, auquel ont pris part plus de 250 personnes issues des milieux universitaire, communautaire, médical, politique et du réseau de la santé.
Lors de cet événement, notre invité d’honneur, le Scientifique en chef du Québec Rémi Quirion, a insisté sur la place qu’occupent les citoyens et citoyennes au cœur de l’action comme partenaires de leur santé. Et ce, avant même d’être malades. «Les politiciens sont beaucoup plus enclins à m’écouter quand je suis accompagné d’un citoyen qui explique sa perspective », nous a confié celui dont le mandat est d’amener la science au plus près des cercles décisionnels. Voilà qui illustre bien la force citoyenne!
Une des façons d’encourager cette participation est de créer des partenariats qui mettent en commun, sur un pied d’égalité, les savoirs des universitaires, d’organismes communautaires, de patients partenaires et de citoyennes et citoyens. Cette mobilisation des connaissances favorise la coconstruction de projets innovants qui produisent immanquablement des bienfaits mesurables pour la collectivité.
À la Faculté de médecine, l’innovation sociale, intrinsèque de notre mission de responsabilité citoyenne, se décline de plusieurs façons : campus délocalisé en Mauricie qui forme des médecins en région, Bureau du patient partenaire qui favorise l’intégration de patients dans les équipes cliniques et académiques, ou encore Bureau de la responsabilité sociale qui veille notamment à assurer un meilleur accès aux communautés noires, autochtones et de milieux socio-économiques défavorisés aux professions de la santé.
Cette volonté d’innover s’illustre aussi à travers l’engagement social étudiant que nous saluons ce mois-ci, notre toute nouvelle École de printemps pour les personnes aînées ou encore le premier Salon carrières santé et services sociaux destiné aux jeunes autochtones qui s’est tenu à Trois-Rivières.
Que les actions de responsabilité sociale de la Faculté, mais aussi des universités en général, trouvent écho auprès du Scientifique en chef et jusque dans les cercles décisionnels du gouvernement, c’est réjouissant et inspirant, comme le printemps!
Patrick Cossette, doyen