Récipiendaire de la médaille d’or de l’Association canadienne des radiologistes (CAR), le Dr Pierre Bourgouin revient sur ses réalisations, son engagement et ses sources de motivation.
« Durant toute ma carrière, j’ai mis beaucoup de temps et d’énergie à travailler à l’amélioration de la qualité des soins à travers l’innovation, la recherche et l’enseignement. Mes efforts ont été récompensés par mes pairs canadiens, la plus belle reconnaissance à mes yeux », confie Pierre Bourgouin, visiblement heureux de cette récompense qui souligne les réalisations importantes des lauréats dans le domaine de la radiologie au Canada.
Un parcours aux mille fonctions
Depuis ses débuts comme radiologiste à l’Hôpital Notre-Dame, en 1990, jusqu’à ce jour comme professeur titulaire de radiologie à la Faculté de médecine, neuroradiologue et directeur des services professionnels du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), Pierre Bourgouin a toujours contribué aux trois missions de soins, d’enseignement et de recherche dans le but d’assurer l’accessibilité et la qualité des soins aux patients.
J’ai été l’un des premiers au Québec à participer au déploiement de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et à promouvoir son implantation, tant dans la pratique clinique que dans l’enseignement et la recherche, fait valoir celui qui a fait une formation complémentaire au Massachusetts General Hospital puis occupé plusieurs postes d’importance tout au long de sa carrière.
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Lors de la création du CHUM, en 1996, il est nommé chef adjoint du nouveau
département de radiologie, qui deviendra l’un des plus grands au Canada. De 2001 à
2013, il est à la tête du Département de radiologie du CHUM et met en place un plan de pratique et un système de temps protégé pour soutenir l’enseignement et la recherche. Au cours de cette même période, de 2004 à 2011, il dirige le Département de radiologie, radio-oncologie et médecine nucléaire de la Faculté de médecine. En 2011, il devient vice-doyen exécutif, aux sciences cliniques et au réseau de la Faculté, poste qu’il assumera jusqu’en 2020.
En rétrospective, il se dit fier d’avoir contribué au développement du département
universitaire de radiologie en partenariat avec celui du CHUM, mais aussi d’avoir
participé à l’accomplissement de la mission facultaire à titre de vice-doyen.
S’engager sur plusieurs fronts
Pendant toutes ces années, il a veillé à transmettre ses connaissances aux technologues du département, aux étudiants, aux résidents ainsi qu’aux radiologistes en pratique. Par deux fois, en 1991 et 2007, son travail et sa passion pour l’enseignement ont été reconnus par des prix décernés par les résidents en radiologie de l’UdeM. « Avec leurs questions, les jeunes nous amènent à nous surpasser et à garder la flamme bien vivante », se plait-il à mentionner.
Dans le cadre de ses recherches, il s’est intéressé à l’IRM chez les personnes atteintes de sclérose en plaques de même qu’à l’imagerie fonctionnelle du cerveau, également par IRM. Auteur de nombreuses publications, il a reçu en outre deux subventions de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) pour le développement d’infrastructures de recherche et siégé au comité du congrès scientifique annuel de la Radiological Society of North America pendant sept ans.
« Je me suis toujours beaucoup engagé, que ce soit à l’université, à l’hôpital ou dans les sociétés savantes, sur le plan de la gestion, de la recherche ou de l’enseignement.
Aujourd’hui, c’est moi qui dis aux jeunes de s’investir pour faire avancer la qualité des soins. J’aime préparer l’avenir pour ceux qui nous suivent », dit-il, avant de conclure en remerciant chaleureusement sa conjointe et ses enfants pour leur soutien exceptionnel et en levant son chapeau à tous ses collègues et au personnel avec qui il a eu le privilège de travailler.
par Mylène Tremblay