Les muscles sont indispensables à tous les vertébrés. C’est grâce à ce tissu, qui est le plus abondant du corps humain, que nous pouvons bouger.
Dans un article récemment paru dans Nature Communications, une équipe internationale de chercheurs a découvert deux protéines essentielles au développement des muscles squelettiques. Cette recherche, dirigée par Jean-François Côté, professeur à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) et à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, pourrait mener à une meilleure compréhension des maladies musculaires rares et à la mise au point de nouveaux traitements.
Après la fusion nucléaire, la fusion cellulaire
Les muscles squelettiques sont rattachés à nos os et permettent la motricité du corps. Que ce soit chez l’embryon en développement ou l’athlète professionnel, c’est la même série d’étapes qui conduit à leur formation.
«Chez les vertébrés, des cellules dérivées de cellules souches, appelées myoblastes, s’alignent d’abord les unes sur les autres et se rapprochent à un point tel qu’elles finissent par se toucher pour comprimer leurs membranes cellulaires», explique Jean-François Côté, directeur de l’unité de recherche sur l’organisation du cytosquelette et la migration cellulaire de l’IRCM.
Ultimement, les myoblastes en viennent à fusionner afin de créer une seule et grande cellule. Ce phénomène, nommé «fusion cellulaire», est très particulier. «La fusion cellulaire concerne quelques tissus seulement, dont le développement du placenta et le remodelage de nos os», précise le Dr Côté.