Stressant, exigeant et essoufflant, le travail? Possible…
L’adage populaire le dit, les études sur le sujet aussi: le travail, parce qu’il contribue au bien-être des individus, joue un rôle important dans la santé des populations. «Le travail est une source importante de valorisation et de motivation, en plus d’apporter un sentiment de contribution à la société et d’être une source de sens pour les personnes», déclare Alain Marchand, professeur à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal et directeur de l’Équipe de recherche sur le travail et la santé mentale. Un rapport publié en 2012 par le Commissaire à la santé et au bien-être du Québec révèle d’ailleurs que la détresse psychologique est davantage l’affaire des gens sans emploi que des salariés. Mais près d’un salarié sur quatre vivrait tout de même de la détresse psychologique! Une situation qui inquiète les organisations… et qui coûte une fortune à la société. Pour mieux mesurer l’ampleur du phénomène, le chercheur a récemment mené, avec ses collègues de l’UdeM Pierre Durand, Victor Haines, Sonia Lupien, Andrée Demers et Vincent Rousseau, auprès de plus de 2000 travailleurs issus de 63 milieux de travail, l’étude SALVEO sur la santé mentale en entreprise. Verdict? Près de 24 % des travailleurs souffriraient de détresse psychologique, 12 % d’épuisement émotionnel, 6 % présenteraient des symptômes de dépression et 4 % des signes d’épuisement professionnel.