Une étude permet de désigner les caractéristiques spécifiques du trouble obsessionnel-compulsif en comparaison des idées intrusives chez d’autres populations cliniques et non cliniques.
Qui n’a pas déjà été obnubilé par une pensée? Ou n’a pas eu l’esprit traversé par une idée insensée ou inadéquate? Ou encore n’a pas machinalement répété des gestes comme vérifier à plusieurs reprises si la porte est bien verrouillée? De telles situations relèvent du domaine de la normalité; ces pensées dites intrusives disparaissent progressivement et la vie reprend son cours.
Par contre, pour certains individus, de telles pensées deviennent incontrôlables, persistantes et envahissantes. Elles peuvent aussi conduire à des «rituels» qui visent à les apaiser, qui prennent alors l’ampleur de compulsions. Par exemple, la peur intense – une obsession – d’être contaminé au contact de toute surface mènera à se laver les mains à outrance – la compulsion. C’est à ce moment qu’on parle d’un trouble obsessionnel-compulsif (TOC).
Mais comment tracer la ligne entre les intrusions obsessionnelles et celles qui ne le sont pas?
C’est ce qu’a cherché à savoir Jean-Sébastien Audet dans son doctorat dirigé par Frederick Aardema, professeur au Département de psychiatrie et d’addictologie de la Faculté de médecine de l’UdeM.
Le doctorant en psychologie a réalisé une revue systématique pour rendre compte des caractéristiques spécifiques des obsessions liées à un TOC en comparaison des idées intrusives dans la population générale et chez des personnes souffrant d’anxiété et de dépression.
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