Farès Antaki a mérité une bourse de 35 000$, et Gabrielle Jutras et Xavier Deschênes-Simard ont obtenu une bourse de 20 000$ pour entamer une formation complémentaire à l’extérieur du Canada.
Ce concours facultaire annuel remet des bourses destinées aux médecins résidents qui entreprennent une formation complémentaire grâce à la philanthropie.
Farès Antaki, R5 en ophtalmologie – Bourse de surspécialisation clinique
Engagé dans le milieu communautaire, Farès Antaki est cofondateur et président de la Fondation d’Alep qui soutient les familles syriennes nouvellement arrivées à Montréal.
Il y a 12 ans, il quittait lui-même sa Syrie natale pour venir étudier à Montréal. «Toute ma jeunesse, mon père ophtalmologue m’a parlé des yeux, et cela me fascinait. Pour moi, l’ophtalmologie est une spécialité qui marie très bien médecine et technologie.»
Le Dr Antaki entend maintenant poursuivre une formation complémentaire au Moorfields Eye Hospital et à l’University College London Institute of Ophtalmology, un institut spécialisé en IA. «La meilleure façon d’être à la fine pointe de la technologie est d’aller chercher les connaissances là où elles se trouvent», estime-t-il.
Son projet de recherche porte sur l’étude des indices prédictifs de risques de troubles neurocognitifs et de maladies cardiovasculaires à partir d’images rétiniennes, à l’aide de l’apprentissage profond. Au terme de son séjour à Londres, il ira suivre aux États-Unis une formation complémentaire clinique de deux ans en rétinologie. Le Dr Antaki entrera ensuite en poste au CHUM comme chirurgien de la rétine et chercheur au CRCHUM en technologies émergentes.
«Ce qui me plaît de cette spécialité, c’est son aspect clinique et son volet chirurgical. Savoir qu’on peut changer la vie des patients, c’est gratifiant», conclut-il.
Gabrielle Jutras, R5 en gastroentérologie – Bourse de formation complémentaire de la Faculté de médecine
«La gastroentérologie et l’hépatologie m’intéressent parce qu’elles combinent la prise en charge médicale des patients, la diversité des cas et les aspects techniques de ces disciplines, telles l’endoscopie et la transplantation. Grâce à cette expertise, les patients qui entrent à l’hôpital en ressortent avec une nouvelle vie», affirme Gabrielle Jutras.
La Dre Jutras entreprendra une formation complémentaire clinique de deux ans en hépatologie à l’University of California à San Francisco, axée sur la prise en charge ambulatoire de patients atteints d’une maladie hépatique et la prévention du cancer du foie. À ses yeux, le but d’un postdoctorat est «de voir ce qui se fait ailleurs, de comparer les pratiques et de rapporter ce qui se fait de mieux, comme l’intervention en amont pour prévenir les hospitalisations».
Elle complètera en parallèle une maîtrise en épidémiologie à la London School of Hygiene and Tropical Disease afin d’acquérir des compétences en santé publique, avant de rejoindre le service d’hépatologie du CHUM.
Xavier Deschênes-Simard, R5 en hématologie – Bourse Perras, Cholette & Cholette
Xavier Deschênes-Simard a pratiqué la recherche en biochimie à la Faculté de médecine de l’UdeM avant d’entrer en médecine à l’Université McGill. C’est à son retour à l’UdeM pour sa résidence qu’il s’est découvert un penchant pour l’hématologie qui concilie ses intérêts: biologie moléculaire, technologies de thérapie cellulaire et interaction avec les patients. «C’est une belle discipline du point de vue du contact humain. Quand on dit aux jeunes patients – assez nombreux – qu’on peut les guérir, et qu’on réussit, c’est extrêmement valorisant.»
Alors que son doctorat l’avait mené au Massachusetts General Hospital à Boston, il ira cette fois au Memorial Sloan Kettering Cancer Center, à New York, pour suivre une formation complémentaire sur l’utilisation des thérapies cellulaires dans le traitement du cancer.
À son retour, le Dr Deschênes-Simard intègrera le service d’hématologie du CHUM, qui souhaite développer un programme de thérapie cellulaire pour les tumeurs solides (cancer du poumon, mélanome, cancer du sein, du colon, etc.) – une première au pays.
Par Joëlle Andraos