Les plaintes relatives au sommeil sont les plus nombreuses chez les adultes souffrant d’acouphènes et ces plaintes reviennent sans cesse chez une majorité d’entre eux au cours des cinq années qui suivent leur première visite dans une clinique auditive. Plus les troubles du sommeil persistent, plus les acouphènes s’aggravent.
Professeure à l’École d’orthophonie et d’audiologie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et chercheuse de premier plan dans le domaine des acouphènes, Sylvie Hébert s’est engagée à faire progresser les soins aux patients. Elle vient de recevoir un financement de 60 000 $ de l’American Tinnitus Association afin de mener une étude sur l’utilisation de la thérapie sonore pour améliorer le sommeil des personnes aux prises avec des acouphènes. Cette étude prévoit des interventions soigneusement sélectionnées afin non seulement d’évaluer l’efficacité de la thérapie sonore, mais aussi de comparer les mécanismes potentiels qui sous-tendent le sommeil et les acouphènes.
Par ses travaux, Sylvie Hébert espère améliorer le bien-être général immédiat des personnes qui ont des acouphènes, mais aussi potentiellement réduire leur risque de souffrir de graves problèmes de santé à long terme.
Son étude sera cosupervisée par Julie Carrier et Victoria Duda, professeures respectivement au Département de psychologie et à l’École d’orthophonie et d’audiologie de l’UdeM.