Des professeurs de l’UdeM sont sélectionnés par l’Académie canadienne des sciences de la santé pour se joindre aux plus éminents scientifiques et chercheurs de la santé et des sciences biomédicales.
Sept membres du corps professoral de l’Université de Montréal ont fait leur entrée à l’Académie canadienne des sciences de la santé (ACSS). Élues par leurs pairs, les personnes admises sont reconnues pour leurs contributions exceptionnelles aux sciences de la santé et aux sciences biomédicales. Elles font preuve de leadership et de créativité au quotidien et cherchent activement à faire avancer les sciences de la santé dans le milieu universitaire. Cette distinction, l’une des plus grandes accordées dans le domaine, leur permettra de se joindre aux plus éminents experts et expertes du Canada dans la discipline.
Fondée en 2004, l’ACSS a un rôle d’analyste et se penche sur les questions relatives à la santé de la population canadienne. Elle peut agir à titre d’évaluateur indépendant et impartial dans les dossiers aux enjeux scientifiques et technologiques ou encore aider à mieux comprendre ces problématiques en tenant, par exemple, des débats publics et en publiant les résultats de ses évaluations. Elle peut également, comme c’est le cas depuis le début de la pandémie de COVID-19, soutenir l’élaboration d’avis stratégiques et de politiques publiques sur des sujets urgents et d’actualité touchant à la santé.
En partenariat avec la Société royale du Canada et l’Académie canadienne du génie, l’ACSS forme le Conseil des académies canadiennes.
Nouveaux membres de l’Académie canadienne des sciences de la santé
Malek Batal est professeur au Département de nutrition de la Faculté de médecine et au Département de médecine sociale et préventive de l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Directeur du Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé sur la transition nutritionnelle et le développement, il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les inégalités en nutrition et santé. S’intéressant au lien entre les systèmes alimentaires et la santé des populations, il collabore fréquemment avec les Premières Nations du Canada et les peuples autochtones et ruraux à l’échelle internationale afin de corriger les inégalités en santé.
Physiothérapeute et professeure à l’École de réadaptation, Sylvie Nadeau se spécialise dans la compréhension des facteurs biomécaniques et neurophysiologiques explicatifs des troubles de mobilité des aînés et des personnes ayant des incapacités physiques. Leader de sa discipline, elle a dirigé la création du diplôme d’études professionnelles approfondies de physiothérapie avancée en neuromusculosquelettique et piloté des ententes universitaires d’échanges d’étudiants entre l’Université de Montréal et plusieurs universités françaises et brésiliennes. Elle a propulsé la recherche en réadaptation au Québec en établissant des partenariats stratégiques nationaux et internationaux et en ralliant les forces vives intersectorielles pour de meilleurs soins et services à la population canadienne.
La néonatologiste Anne Monique Nuyt est directrice du Département de pédiatrie de l’UdeM. Elle s’intéresse au risque de maladies cardiovasculaires à l’âge adulte des bébés prématurés. Son travail permet de déterminer la façon dont les problèmes cardiovasculaires se manifestent à la suite d’une naissance avant terme, de désigner des stratégies de dépistage optimales et de tester des thérapies ciblées. Par sa participation à des conférences, des sociétés scientifiques et des activités de mentorat auprès de jeunes cliniciens-chercheurs et cliniciennes-chercheuses, elle contribue à promouvoir l’étude des déterminants précoces de la santé pédiatrique et adulte.
Rémi Rabasa-Lhoret est professeur au Département de nutrition et vice-président de la clinique et de la recherche clinique à l’Institut de recherches cliniques de Montréal. Ses recherches portent sur la réduction de la fréquence et des conséquences de l’hypoglycémie dues au diabète de type 1. À cet effet, il a conçu le pancréas artificiel et mis sur pied un important registre de patients. Il est titulaire de deux chaires de recherche sur le diabète, a publié plus de 335 articles scientifiques et contribue à établir des recommandations de traitement nationales et internationales pour cette maladie.
Le professeur du Département de chirurgie Fred Saad a joué un rôle majeur dans la recherche menant à la plupart des nouveaux traitements du cancer avancé de la prostate. Avec plus de 600 publications scientifiques et 80 000 citations, il fait partie des scientifiques les plus cités dans le monde. Titulaire de la Chaire Raymond Garneau en cancer de la prostate, il a occupé de nombreux postes de direction et siégé à plusieurs comités de rédaction internationaux prestigieux. Engagé dans l’éducation des patients, il a publié, en 2012, l’ouvrage Le cancer de la prostate, devenu depuis une référence au Canada. Parmi les nombreux prix qu’il a reçus figure l’Ordre national du Québec, la plus haute distinction décernée par le gouvernement québécois.
Nabil G. Seidah est professeur au Département de médecine et reconnu pour ses contributions aux recherches sur les proprotéines convertases. Au cours de sa carrière, il a cloné sept des neuf convertases et démontré leur action dans plusieurs maladies humaines, notamment le rôle de l’enzyme PCSK9 dans l’hypercholestérolémie familiale. Ses recherches sur le sujet l’ont amené à élaborer un médicament inhibiteur de la PCSK9 ayant un effet sans précédent sur la diminution du taux de cholestérol. Passionné par la découverte, il a donné 470 conférences dans 30 pays et il est l’auteur de 760 publications. Directeur de l’Unité de recherche en biochimie neuroendocrinienne de l’Institut de recherches cliniques de Montréal, il est à la tête d’une équipe qui s’affaire à trouver d’autres traitements contre les maladies cardiovasculaires, infections virales et cancers.
Le psychiatre Vincenzo Di Nicola est professeur au Département de psychiatrie et d’addictologie de l’UdeM. Spécialisé en pédopsychiatrie, il s’intéresse principalement à trois groupes vulnérables, soit les enfants, les familles et les communautés ethnoculturelles. Ayant publié de nombreux livres, il a notamment conçu un guide clinique pour les intervenants auprès des familles immigrantes, fournissant ainsi des outils pour une thérapie efficace avec les communautés ethnoculturelles, les migrants et les réfugiés. Son travail sur les problèmes psychiatriques infantiles à travers les cultures aide à la compréhension des troubles de l’alimentation, du mutisme sélectif et des traumatismes par l’intégration des facteurs ethnoculturels dans les traitements. Titulaire d’un doctorat en philosophie et de deux doctorats honoris causa, il a obtenu plusieurs prix au cours de sa carrière, dont le prix Camille-Laurin, de l’Association des médecins psychiatres du Québec.