Dehors novembre

Les journées raccourcissent. Les températures chutent. La grisaille, puis l’hiver se sont installés.

À cela s’ajoute l’année scolaire qui évolue graduellement en un crescendo mouvementé – la charge de travail qui s’alourdit et les engagements qui se multiplient.

Pendant le « blues de novembre », mais aussi à tout autre moment de l’année, la détresse psychologique associée aux études et au travail en général est une préoccupation qui me tient à cœur.

En 2016, l’enquête « Ça va? », menée par la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM), révélait que 75 % des étudiants mentionnaient vouloir améliorer l’état de leur santé psychologique et que 22 % rapportaient des symptômes dépressifs assez graves pour nécessiter un traitement psychologique ou médical.

Dans un tel contexte mêlant anxiété de performance, surmenage, solitude et diminution de l’ensoleillement, je n’insisterai jamais assez sur l’importance de prendre soin de soi.

Prendre soin de soi n’est pas égoïste.

Prendre soin de soi est une nécessité pour arriver à faire face aux difficultés de la vie.

Le travail peut parfois nous obliger à faire abstraction de nos besoins et il se peut que nous ayons à sauter un repas, un moment agréable avec nos proches ou une séance d’entraînement afin de respecter nos obligations. Mais, quand « occasionnellement » devient « régulièrement », ou « toujours » : il faut agir.

Je vous encourage à privilégier un mode de vie sain et un équilibre entre toutes les sphères de votre quotidien. Un sommeil réparateur, une alimentation saine et diversifiée, une sortie en plein air, des activités physiques, des moments festifs avec vos proches et amis, sont des parts de votre réalité tout aussi importantes que le travail et les études.

Je profite de cette occasion pour promouvoir les nombreux services de bien-être offerts à la communauté facultaire : le CEPSUM, la Clinique universitaire de nutrition, la Clinique de kinésiologie, le centre Présence de méditation mindfulness, les Belles Soirées, les activités culturelles des SAÉ et j’en passe.

La santé mentale ne consiste pas en une absence de troubles mentaux. C’est un état de bien-être qui permet à chacun de cultiver sa résilience, d’avoir une joie de vivre et de réaliser son plein potentiel, aux plans personnel et professionnel.

Prenez soin de vous.

 

Hélène Boisjoly
Doyenne de la Faculté de médecine

Articles reliés