Pour la première fois au Canada s’est tenue une conférence sur les enjeux concernant la communauté LGBTQ+ dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), les 4 et 5 octobre derniers à Windsor, en Ontario.
L’objectif était de réunir des chercheurs de la communauté LGBTQ+ dans tous les domaines des STIM pour souligner leurs contributions aux avancées scientifiques. Cet événement aura été l’occasion d’échanger sur un large éventail de sujets scientifiques, en plus de discuter de nouvelles collaborations et des défis de carrière de cette communauté qui est souvent peu représentée et visible dans les STIM.
Monsieur Christian Baron, vice-doyen à la recherche et au développement et professeur titulaire au Département de biochimie et médecine moléculaire, et monsieur Robert-Paul Juster, professeur sous octroi adjoint au Département de psychiatrie et d’addictologie, y étaient tous deux à titre de conférenciers invités. Respectivement chercheur en biochimie et chercheur en neurosciences, les professeurs ont présenté leurs recherches, en plus de représenter fièrement l’Université de Montréal et sa Faculté de médecine à cet événement pancanadien.
Un événement rassembleur
Lors de sa conférence, monsieur Baron s’est exprimé au sujet de son cheminement de carrière en tant qu’homme gai dans le domaine des STIM, en mettant l’accent sur son expérience au Canada. Il a également présenté un aperçu de ses travaux scientifiques sur les systèmes de sécrétion bactérienne ainsi que la résistance aux antibiotiques et son impact sur la santé humaine.
« La participation de chercheurs et d’étudiants de différentes régions du Canada souligne la pertinence de cette conférence et je suis certain qu’il y en aura d’autres à l’avenir, a affirmé monsieur Baron. Nous évaluons aussi la création d’une association nationale de la communauté LGBTQ+ en STIM, où les chercheurs et étudiants du domaine médical seront sans aucun doute inclus. »
Monsieur Juster a aussi partagé ses travaux de recherche qui portent principalement sur les différentes pressions que vivent les membres de la communauté LGBTQ+, en utilisant des approches multidisciplinaires qui combinent des perspectives biologique, psychologique et sociale. À titre de chercheur au Centre de recherche de l’Institut universitaire de santé mentale de Montréal, monsieur Juster s’intéresse aux sources de stress, mais aussi aux facteurs qui favorisent la résilience, la santé et la qualité de vie de ces populations stigmatisées.
« Pour beaucoup de personnes, il peut être très difficile de travailler dans le domaine des STIM à cause de la stigmatisation et du manque de soutien, a expliqué monsieur Juster. La communauté LGBTQ+ et ses alliés nécessitent une plus grande représentation dans les STIM. Des événements comme celui-ci favorisent le soutien des minorités et encouragent la diversité qui nous enrichit tous. »
Rédaction : Béatrice St-Cyr-Leroux