L’éméritat décerné à quatre nouveaux professeurs de la faculté

Chaque année, l’Université de Montréal rend hommage aux professeurs qui ont pris leur retraite et qui, au cours de leur carrière, se sont distingués tant sur les plans de l’enseignement, de la recherche et de leur participation au développement de l’université que par leurs qualités de meneur et leurs réalisations.

Jean-François Hardy

En 1986, le docteur Hardy se joint au corps professoral du Département d’anesthésiologie et de médecine de la douleur. À cette époque, il s’intéresse surtout au reflux gastro-œsophagien, un thème qui le mène à superviser de nombreux projets de recherche, à parcourir le Canada comme conférencier et à publier une dizaine d’articles sur le sujet.

Directeur du département de 1998 à 2006, il a participé à son rayonnement, son développement et sa restructuration. En 2005, il devient titulaire de la Chaire de médecine transfusionnelle, où il contribue à l’adoption d’une pratique transfusionnelle restrictive en anesthésiologie, un changement majeur de paradigme clinique.

Anesthésiologiste et clinicien de réputation internationale, il se démarque par son implication majeure en médecine transfusionnelle.

Marie-Dominique Beaulieu

De 1998 jusqu’à sa retraite en février 2019, la docteure Marie-Dominique Beaulieu a été professeure titulaire au Département de médecine de famille et de médecine d’urgence (DMFMU). Aujourd’hui professeure titulaire de clinique, elle maintient des activités de recherche, d’enseignement et de soutien au développement de la recherche au sein du DMFMU.

La docteure Beaulieu est une pionnière de la recherche en médecine de famille au Québec et au Canada. Par ses nombreuses publications scientifiques et ses rôles d’expertise notamment au sein du Collège des médecins de famille du Canada et de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS), elle a joué un rôle inestimable dans l’établissement de la médecine de famille comme discipline académique.

Sa très grande contribution à l’enseignement, à tous les niveaux de formation, fait d’elle un leader mobilisateur pour la promotion de l’excellence en médecine de famille.

Jean-Louis Chiasson

Après une formation en médecine interne à l’Université Laval, un entraînement en endocrinologie à l’Université McGill et une surspécialisation en diabète à l’Université Vanderbilt à Nashville, le docteur Jean-Louis Chiasson rejoint les rangs du Département de médecine en 1980.

Endocrinologue accompli et chercheur de renommée internationale, le docteur Chiasson a connu une vie professionnelle et académique des plus productives. Sa carrière a été empreinte d’un souci constant d’améliorer notre compréhension de la régulation du glucose et son impact sur le diabète.

En tant que clinicien, le docteur Chiasson fut un médecin extrêmement apprécié de ses patients, de ses collègues et des équipes paramédicales. Il a notamment été l’un des premiers à mettre sur pied une clinique multidisciplinaire, l’Unité de jour du diabète au CHUM, qui a influencé le concept des centres d’enseignement du diabète à travers le Canada.

Il a été un excellent clinicien pour ses patients, un modèle pour ses étudiants, un chercheur fondamentaliste innovant et un chercheur clinicien qui, par ses travaux, a réussi à améliorer les soins directs aux patients.

Luc Proteau

Luc Proteau a rempli deux mandats à titre de directeur adjoint et un mandat à titre de directeur de l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique. Lors de ce dernier mandat, il a élaboré et négocié le dossier d’intégration du Département de kinésiologie à la Faculté de médecine, en plus de contribuer à la mise en place d’une refonte importante du baccalauréat et de la maîtrise en kinésiologie.

Monsieur Proteau fut un excellent professeur et un mentor dévoué. Les étudiants qui ont eu la chance d’assister à ses cours s’entendent pour affirmer que son dynamisme et son sens de l’humour sont les traits distinctifs qui rendaient son enseignement apprécié de tous.

Sur le plan de la recherche, monsieur Proteau s’est vu accorder un nombre imposant de subventions qui lui ont permis de former plus d’une trentaine de jeunes chercheurs et de constituer un dossier de publications fort étoffé. La reconnaissance de son expertise dans le domaine du contrôle moteur est sans contredit attestée par les multiples invitations à titre de conférencier lors de congrès canadiens et internationaux.

 

Rédaction : Béatrice St-Cyr-Leroux

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