Faire un retour aux études à temps complet pour deux ans alors que l’on a déjà un bon emploi, souvent une famille et des responsabilités financières, n’est certainement pas un choix facile. Cela demande de la détermination et surtout une grande passion pour son travail. C’est pourtant ce qu’ont fait les 15 membres de la toute première cohorte du programme de soins préhospitaliers d’urgence avancés de la faculté qui recevront leur diplôme le 21 juin prochain.
« Il s’agit d’une première dans le milieu universitaire au Canada et je lève bien haut mon chapeau à ces professionnels de la santé qui sont de véritables pionniers. Bravo à vous 15! Vous êtes une source d’inspiration et vous nous motivez à continuer notre travail pour toujours améliorer cette formation au bénéfice de nos concitoyens », de déclarer la doyenne Dre Hélène Boisjoly.
Monter un programme tel que celui-ci représente un défi de chaque instant et beaucoup d’investissement. Des salles de classe spéciales ont été aménagées au 8e étage du pavillon Roger-Gaudry et la faculté a mis sur pied un centre de simulation équipé de mannequins robotisés haute-fidélité afin d’offrir des conditions d’apprentissage optimales aux étudiants et aux enseignants.
Ces 15 nouveaux diplômés sont en mesure de poser rapidement sur le terrain des gestes critiques qui, par le passé, étaient réservés aux médecins une fois le patient arrivé à l’hôpital. Cela représente un gain pour les patients, car, en situation d’urgence, chaque minute compte.
Autre particularité de leur pratique, les nouveaux diplômés interviendront en « zoom car », une voiture spécialement équipée qui leur permettra de se rendre sur une scène d’intervention, d’évaluer si leurs services sont requis ou non et de déterminer s’ils doivent accompagner le patient dans l’ambulance ou reprendre la route dans le « zoom car » pour répondre à d’autres urgences.
En complément aux soins préhospitaliers administrés actuellement au Québec, le titulaire de ce diplôme sera habilité à faire une anamnèse détaillée lui permettant d’évaluer le tableau clinique du patient afin d’appliquer un plan de soins avancés répondant à des besoins cliniques urgents. De plus, il pourra appliquer des procédures invasives telles que l’administration de médicament par voies intraveineuses et intraosseuses, la cardioversion chimique et électrique, la pose d’un stimulateur cardiaque externe et la défibrillation manuelle, pour ne nommer que celles-ci. Enfin, dans des situations cliniques précises, il pourra procéder à la perméabilisation et à la stabilisation des voies respiratoires, notamment en effectuant une cricothyroïdotomie percutanée.